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Emmanuelle Guattari



Emmanuelle Guattari a participé à la 17ème Fête du livre d'Autun, en 2004.

Elle est revenue pour la 20ème édition, les 8 et 9 avril 2017  

Professeur de français et d’anglais aux Etats-Unis et en France pendant un temps, Emmanuelle GUATTARI se consacre aujourd’hui à l’écriture. Elle a préfacé l’ouvrage du collectif Plume et Chocolat.
Fille du psychanalyste et philosophe Félix GUATTARI, fondateur de la clinique psychiatrique de La Borde dans le Loir et Cher, elle a grandi dans ce lieu où ses parents ont travaillé toute leur vie.


Elle revient en 2017 avec 2 nouveaux livres :

  New York, petite Pologne, (Mercure de France, coll. « Bleu », 2015
  Victoria Bretagne (Mercure de France, coll. « Bleu », 2016

En 2012, Emmanuelle GUATTARI a présenté 2 ouvrages : La petite Borde (Mercure de france 2012) et Ciels de Loire (Mercure de France, 2013).

Voici ce qu'écrit M. Landrot dans Télérama à propos de La petite Borde : "Une ou deux pages à peine, parfois quelques lignes : chaque chapitre ressemble à un lambeau d'écorce gravé au canif. Emmanuelle GUATTARI est avant tout écrivain, comme son premier roman ravageur, La petite Borde, le révèle. Mais elle est aussi « fille de », et ne s'en défend pas, au contraire, puisque l'arbre dans lequel elle taille ses copeaux est généalogique. Fille, donc, de l'éminent Félix GUATTARI, philosophe et psychanalyste qui travailla, vécut et éleva ses enfants à la clinique de La Borde. Un établissement psychiatrique pas comme les autres, castel perdu dans un parc arboré du Loir-et-Cher, où les malades viennent se mettre à l'abri d'un monde réel devenu trop anxiogène. Ils ne végètent pas, ils poussent librement, à leur rythme et en tous sens. Les soignants ne portent pas de blouse blanche et les portes ont des poignées des deux côtés.

Petite, Emmanuelle a donc grandi dans ce château du fou au bois dormant, emplissant ses poches de petits cailloux qu'elle dissémine aujourd'hui avec une virtuosité féerique. Aussi effrayants qu'envoûtants, les souvenirs qu'elle a gardés de ce paradis perdu sont en effet dignes d'un conte de fées. Un Allemand qui surgit dans la forêt comme un loup, et pourchasse une fillette ramassant des glands. Un papa ogre qui apparaît dans l'opacité d'un rideau de pluie. En quelques mots cousus serrés, pas un de trop, pas un qui tombe à plat, Emmanuelle GUATTARI fait apparaître l'essence de son passé. Son enfance fut une grande fable, riche d'enseignements et de rires, pleine d'animaux doués de raison, qui apparaissent dans des saynètes fulgurantes comme des cauchemars. Un rat qui saute au visage de son père. Un singe qui lui épouille les cheveux et finit en squelette avec un collier, au sommet d'un arbre. Un cerf qui la piétine dans la pelouse du château. De sa croissance en milieu déséquilibré, de son éducation au grand air de la liberté, elle a visiblement appris à observer son prochain, et à cueillir le jour.


Ecrit à la première personne, son livre va et vient, avance et recule, scrute et s'enfuit. La beauté de ce récit vient des entailles qui le creusent petit à petit. Il n'y a pas de nostalgie dans cette confession autobiographique, élastique jusqu'à l'arrachement. Les petits miracles décrits en flashs aveuglants cachent un souhait impossible, émis dans un chapitre totalement différent des autres, éploré, à vif, le plus beau du livre : faire revivre la mère disparue. Et les fous dans tout cela ? Ils font partie du paysage, leurs manies réchauffent son cœur d'enfant, leurs bruits la rassurent. Ils brouillent les repères, redéfinissent les règles du jeu, créent leur propre langage. C'est peut-être d'eux qu'Emmanuelle GUATTARI tient cette langue si riche, si précise, si atypique. Goûtez par exemple cette phrase unique pour décrire trois frères qui la fascinent : « Retable hiératique de la même figure, le plus grand avait la barbe, le puîné avait une petite dentelle exquise à la place de la syntaxe, servie par une voix de fausset, le cadet se mordillait le coin de la bouche fermée en vous écoutant en silence. »"

Quant à son 2ème roman, Ciels de Loire, voici la présentation de l'éditeur :

     "Souvent aussi, on finissait par revenir du marché du samedi avec un canard ou un lapin vivant. Un temps, on en a eu un dans la baignoire, parce que James avait compris au geste de la paysanne, qu’il était pour être mangé. On était repartis avec nos trois kilos de lapin dans sa peau, sous le bras, vivant, qui griffait dès qu’on lâchait les oreilles. On n’a pas pu se laver pendant plusieurs jours, le temps qu’on le dépose chez des gens qui en voulaient bien dans leur clapier ; juré, craché qu’ils ne le mangeraient pas. On a eu comme ça des poussins, un hérisson, un chien qui avait la maladie de Carré, des bestioles."
 
Emmanuelle Guattari a grandi sous les ciels de Loire, dans la clinique de La Borde où travaillait son père. Elle continue l’exploration de sa mémoire d’enfant, puis d’adolescente, exhumant des impressions tantôt drôles, tantôt poignantes restituées avec une candeur et une émotion intactes. Son roman dessine ainsi une géographie intime et fantaisiste faite d’éléments familiaux et biographiques autant que des couleurs des paysages et de la forme des lieux. Des lieux et des paysages qui, comme les êtres humains, vivent et se transforment au fil du temps…
 
   

 



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